Et voila, c'est le 29 octobre, je
prends le TGV qui m'emmène d'Avignon à Paris. Le trajet
s'accompagne d'une grosse pensée pour tous ceux que je quitte pour un
peu plus d'un an. Un petit pincement au cœur, d'autant plus que je
ne réalise pas bien ce que je suis sur le point de découvrir.
L'embarquement pour la Réunion a lieu sans soucis. L'IPEV gère la
logistique d'une main de maître. On est une bonne soixantaine dans
l'avion à partir dans les TAAF, en mode grosse ambiance de départ.
La nuit en avion n'est pas franchement reposante et l'arrivée au
petit matin se fait attendre. Une fois à la Réunion, on prends un
bus en direction de la ville Le Port, où mouille le Marion Dufresne.
Sur la route on passe à coté de falaises où nichent des
paille-en-queue, que l'on aperçoit brièvement avec excitation.
Quelques martins tristes courent sur les pelouses au bord de la
route. Arrivée au port, c'est carrément une bouffée de "réalité"
qu'on se prend en voyant le Marion. "Ah ouais, OK, c'est là que
ça commence, c'est là que nos prédécesseurs sont passés…".
Transport des bagages à bord et découverte des cabines.
C'est beau, c'est grand, c'est bien. Le navire quitte le port en fin
d'après-midi. Tout le monde est sur la passerelle pour immortaliser
ce moment à sa manière, appareils photos, caméra, portable… et
pourtant ça n'a rien d'extraordinaire en soit. Le bateau s'en va. On
a la chance d'être escortés par un groupe de dauphins. Juste après
le départ on passe au dîner, qui a lieu dans un véritable
restaurant dans le Marion. Et là, bam, "vite, trouver du
mercalm‼". Je cours dans le Marion dont les 6 étages me
paraissent être un labyrinthe infernal. Quand je trouve enfin
l'hôpital, la nausée est déjà bien forte. J'ai juste le temps de
partir en cabine, d'avaler un mercalm et de rendre tout mon repas. La
mer est pourtant très calme. Le voyage va être long… je me couche
rapidement.
Au réveil, le bateau ne bouge pratiquement pas.
La terre est en vue. Etrange, le chef de bord nous passe une annonce,
nous avons fait demi-tour pendant la nuit pour un problème d'usure
prématurée d'une pièce du moteur. Nous allons rester bloqués à
quai pour quelques jours à la Réunion. Rien de grave, mais on ne
sait pas combien de temps va prendre le remplacement de la pièce …
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9000km en avion pour commencer ! Cap sur la Réunion |
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La Dodo, bière locale, mise en valeur à la Réunion |
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Le Marion Dufresne ! Un monstre d'acier, affrété par les
TAAF pour les rotations et les campagnes océanographiques |
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Chargement des bagages sur le Marion, première chaîne
humaine logistique !
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Ma cabine, où j'ai passé 70% du temps de la traversée à
dormir.
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L'escorte des dauphins, un beau cadeau de départ ! |
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